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Publié le 02/10/2021 à 07h18

Il a le Racing dans la peau. Formé et lancé professionnellement au sein du club artésien, Didier Sénac a passé dix années en défense centrale de 1977 à 1987. Noué au RCL par un lien très fort, il est revenu pour sa reconversion, naviguant du poste d’entraineur adjoint à celui de recruteur. Retour sur son parcours teinté de Sang et Or à l’occasion de son 63e anniversaire.

« Lens, ça a été ma base de lancement ». En 2013, dans le quotidien La Voix Du Nord, Didier Sénac faisait part de l’importance du RCL dans sa formation de joueur professionnel. Fils de Guy Sénac, milieu défensif au club entre 1963 et 1968, il est très vite imprégné de la culture Sang et Or, au point d’en rejoindre le centre de formation dans les années 70.

Didier Sénac, éternel lensois

 

Dès l’âge de 18 ans, il intègre l’effectif professionnel mais ne joue qu’une seule rencontre : « Mon premier match avec les pros reste l'un des souvenirs les plus marquants. Je jouais en DH à l’époque. Je rentre à la mi-temps contre Reims. C’était mémorable ». C’est à partir de la saison 1978-1979 – le Racing est alors redescendu en deuxième division – que Didier Sénac se fait une place dans le onze lensois, au poste de défenseur central aux côtés d’un certain Daniel Leclercq et d’Hervé Flak.

En qualité de stoppeur, il se forge une réputation de joueur rugueux, costaud, dur sur l’homme, qui contraste avec sa gentillesse hors des terrains. Cette saison-là, les pensionnaires du stade Bollaert remontent en Division 1.

UNE MÉDAILLE D’OR OLYMPIQUE À BOLLAERT

Les campagnes suivantes sont assez décevantes collectivement mais Didier Sénac s’impose comme un élément clé de la défense. En 1981-1982, il joue 37 matchs en première division, marque 3 buts et est le deuxième joueur de le plus utilisé de l’effectif. Et en 1984, ses bonnes prestations lui permettent d’être appelé en équipe de France avec deux autres Artésiens, Daniel Xuereb et François Brisson, pour participer aux Jeux Olympiques de Los Angeles.  

Didier Sénac, éternel lensois

 

« Un parcours fabuleux » de son propre avis, qui mène les joueurs d’Henri Michel jusqu’à la médaille d’or après une victoire en finale face au Brésil. Une rencontre à laquelle Didier Sénac ne participe pas, la faute à une blessure au visage survenue en demi-finale contre la Yougoslavie. Aucun regret cependant car à leur retour des États-Unis, les champions olympiques lensois sont fêtés par les supporters du Racing. « On a été reçu comme des dieux ! » s’amuse-t-il. Un magnifique hommage comme Bollaert sait les offrir.

UNE RECONVERSION EN SANG ET OR

Sa fin de carrière sous le maillot lensois est synonyme de passage de flambeau entre sa génération et le futur de la défense artésienne emmenée notamment par Éric Sikora et Jean-Guy Wallemme : « J’ai senti très vite que c’était des joueurs doués et qu’ils allaient prendre la relève ».

Il quitte le club en 1987 après 350 matchs et 10 buts pour rejoindre les Girondins de Bordeaux, tout juste vainqueurs du championnat et de la Coupe de France. Il y restera 8 ans.

 

En 1998, année marquant la fin de sa carrière de joueur professionnel, et après un dernier passage à Créteil, Didier Sénac pose ses valises à La Gaillette pour ne plus les refaire. Il rejoint l’encadrement technique du Racing, tout d’abord en tant qu’entraîneur-adjoint pendant 3 ans, sous les ordres de trois entraineurs dont Daniel Leclercq avec qui il remporte la Coupe de la Ligue en 1999, second titre majeur du club. Puis de 2001 à 2013, il alterne entre le banc de touche et la cellule de recrutement, avant de véritablement choisir la fonction de recruteur : « Je me régale à aller voir des matchs, à donner un avis, à faire des rapports sur les joueurs » dira-t-il dans une interview pour le club en 2014. Aujourd’hui, c’est avec l’équipe des Anciens et ses anciens coéquipiers qu’il se fait plaisir. Lensois un jour, Lensois toujours.

rclens.fr