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Publié le 15/04/2022 à 10h00

Un joueur imposant. Pendant 5 saisons sous la tunique sang et or, Cyril Rool a fait parler sa réputation de dur au mal, parfois à la limite de l’excès. L’ex-arrière gauche a marqué toute une génération de supporters par sa combativité mais aussi par sa gentillesse en dehors des terrains. À l’occasion de ses 47 ans, retour sur sa carrière au Racing.

128 matchs, 46 cartons jaunes, 7 rouges. Ça vous classe un joueur. Cyril Rool a exprimé toute sa personnalité sur les terrains avec le maillot lensois entre 1998 et 2004. Avant de débarquer dans l’Artois, il avait déjà fait étalage de son fort caractère avec Bastia sous les ordres de Frédéric Antonetti.

Depuis son poste d’arrière-gauche, il a développé toute la panoplie du défenseur exemplaire : dur au mal, teigneux, costaud dans les duels,… Petit gabarit (1 mètre 77), il compensait par une énergie et une volonté sans faille. C’est notamment grâce à cet esprit combatif que Cyril Rool est convoité par le Racing. Tout juste championne de France, la formation de Daniel Leclercq va prendre part à la Ligue des Champions. Une aubaine pour le Sudiste qui va découvrir sa première compétition européenne. En 5 rencontres disputées, il sera titulaire à 4 reprises.

La Coupe de la Ligue, une consécration

Dans une arrière-garde lensoise déjà bien fournie (Magnier, Déhu, Sikora,…), il va se muer en caméléon. Capable de s’adapter à plusieurs positions sur le terrain, il est aligné tantôt dans l’entrejeu tantôt en défense centrale, et retrouve parfois son couloir gauche. Face à Arsenal, lors de la mythique rencontre à Wembley remportée 1-0 par les Artésiens, le numéro 6 est décalé en milieu défensif gauche.

Cyril Rool, la dureté à l'état pur

 

Cette polyvalence lui permet aussi d’apporter dans d’autres domaines sur le terrain. Grâce à son habileté balle au pied, il pouvait se projeter avec aisance dans les phases offensives. Il le prouvera lors de la finale de la Coupe de la Ligue en 1999 face à Metz (1-0), en délivrant une passe décisive de la tête pour Daniel Moreira. À la clé, le deuxième titre de sa carrière après la Coupe Intertoto en 1997. Son premier en sang et or. Quatre ans après un échec au même stade de la compétition, l’ancien bastiais savoure.

Il a suffi d’une saison à Cyril Rool pour être adopté par le public sang et or. Sa hargne et sa combativité en ont fait un des chouchous du stade Bollaert. Victime de sa réputation, il dévoilait néanmoins, un côté plus doux et bienveillant en dehors des terrains. Ceux qui l’ont côtoyé parle d’un homme charmant. Et c’est lors de l’exercice 2000-2001 qu’il s’impose comme un titulaire en puissance. Alternant toujours entre un poste de milieu défensif et de latéral, il obtient les confiances successives de Rolland Courbis et Georges Tournay et figure 25 fois dans le onze de départ en autant de matchs joués cette saison-là.

La combativité comme moteur

Mais collectivement, le Racing est à la peine et à l’été 2001, Cyril Rool sera prêté à Marseille. Utilisé pour quelques rencontres seulement, il plie rapidement bagages pour rejoindre Monaco. Encore une fois, il réalise une saison individuelle aboutie mais une 14e place au classement vient ternir le tableau. Retour à la case artésienne en 2002 avec au menu, une nouvelle campagne de Ligue des Champions.

Tombé dans un groupe des plus relevés, le Racing réussit tout de même l’exploit de s’imposer face à l’AC Milan (2-1) avec un Cyril Rool titulaire dans le couloir gauche.

Cyril Rool, la dureté à l'état pur

 

Malgré deux dernières saisons où ses apparitions sont plus éparses, il reste fidèle à lui-même : un joueur de devoir qui a souvent fleurté avec les limites… au point de les dépasser plus d’une fois. Un caractère bien trempé qui lui a valu 21 cartons rouges rien qu’en Ligue 1. C’est encore à ce jour, le plus haut total de l’histoire du championnat. Cyril Rool tout simplement.

rclens.fr