De Saumur à Lens il n’y a qu’un pas. Né dans le Maine-et-Loire, Philippe Vercruysse et sa famille s’installent dans l’Artois quelques années plus tard et le football est déjà important. Dès l’âge de 8 ans, il intègre le Racing Club de Lens et ses équipes de jeunes. Champion de France Cadets en 1978, finaliste de la Coupe Gambardella,… les premiers faits d’armes s’accumulent. Il va alors débuter sa carrière professionnelle avec le Racing en 1980. Dès sa deuxième saison - sous la houlette de l’entraîneur Jean Sérafin avec qui il entretient une relation particulière - Philippe Vercruysse s’installe en tant que titulaire. Dans un profil de numéro 10 délié et élégant, il dirige le jeu lensois du fait de son adresse technique et de sa bonne vision du jeu. Sa capacité à se projeter rapidement vers l’avant en fait une arme redoutable offensivement. Associé à des attaquants de renoms comme Daniel Xuereb ou François Brisson, il mène le Racing à la 4e place de Division 1 lors de l’exercice 1982-1983. Son meilleur classement sous le maillot artésien.
Ses performances lui ouvrent les portes de l’équipe de France dès 1983. Sélectionné pour les rencontres amicales d’abord, il sera convoqué pour la Coupe du Monde 1986 (ndlr : au Mexique) pendant laquelle il entrera en jeu en demi-finale contre la RFA et sera titulaire lors du match pour la troisième place face à la Belgique. En 12 capes, il parvient à marquer 1 but. Si son nom ne s’inscrit pas durablement au sein de la sélection, il le sera avec le Racing. Si bien qu’après son épopée entre 1980 et 1986, son passage lors de la saison 1987-1988, Philippe Vercruysse sera rappelé en janvier 1997 par le club sang et or pour tenter d’éviter la relégation. Apportant son expérience, il aide le Racing à se maintenir à la 13e place. 288 matchs et 56 buts plus tard, il reste le seul joueur à avoir fait trois passages au Racing, se distinguant par son identité et son style de jeu marqué, brillant à l’élégance sur le terrain.
